Tithon et la fille du matin

« La fille du matin : Tu bois de la grenadine dans un verre en plastique
Tithon : Dutaboulé
Unepomme
Découpée
Unbiscuit
La fille du matin : Individuel
Tithon : Dansun
La fille du matin : Emballage
Tithon : Qui
Brille
La fille du matin : Parle plus fort »

Tithon et la fille du matin

© Ronan Mancec

Dans la mythologie grecque, Tithon est un beau jeune homme de Troie, prince et berger à qui les dieux octroient un vœu. Il demande la vie éternelle pour vivre auprès de celle dont il est tombé amoureux, une jeune fille immortelle qui fait se lever le soleil. Il oublie de demander la jeunesse éternelle. Tithon et la fille du matin finissent par passer plusieurs siècles ensemble, dans le palais de l’aurore, jusqu’à ce que Tithon devienne si vieux et si rabougri qu’on ne comprend même plus ce qu’il essaye de dire. De ce mythe grec de la sénilité sans fin, je croyais faire un texte sur la mort, mais c’est un texte sur l’amour. C’est une histoire d’amour, l’amour quand on est jeune, l’amour quand on est vieux. Est-ce que l’amour consiste à ne jamais se lâcher la main ?

Pièce publiée aux éditions Théâtrales, dans le collectif Nouvelles mythologies de la jeunesse, aux côtés de textes de Marine Auriol, Henri Bornstein, Jean-Pierre Cannet, Claudine Galea, Dominique Paquet, Sabryna Pierre, Claire Rengade et Sabine Tamisier.
« Nouvelles mythologies de la jeunesse » est un cycle de quatre ans que le théâtre du Pélican à Clermont-Ferrand a mené avec des auteurs et autrices et des adolescent·es.
Création de Tithon et la fille du matin le 25 octobre 2015 à Villeneuve-sur-Lot, mise en scène de Jean-Claude Gal assisté de Thierry Robert. Nouvelle création en novembre 2016 à Schiffdorf-Geestenseth, Allemagne, dans le cadre de Generation to Generation (Europe Creative Culture), et représentations à Clermont-Ferrand en 2017 (en savoir plus : par ici).

Tithon et la fille du matin a été finaliste du prix Godot des Nuits de l’Enclave 2017.
Plusieurs ateliers théâtre ont mis en scène la pièce.
Elle a également été traduite en anglais par Dina Leifer et Ros Schwartz.

Je propose une lecture chantée du texte, créée en 2016 avec la complicité du théâtre du Cercle (Rennes) et de l’Aire Libre (Saint-Jacques-de-la-Lande).